Qu’entend-on par « processus itératif » ?
Le processus itératif est une approche visant à améliorer continuellement un concept, une conception ou un produit. Les créateurs produisent un prototype, le testent, le modifient et répètent le cycle dans le but de se rapprocher de la solution.
Tout le monde peut utiliser le processus itératif, mais les concepteurs, les développeurs, les enseignants, les scientifiques et les mathématiciens l’utilisent le plus souvent. Le concept et la solution finissent par converger, comme dans une fonction mathématique ou une découverte scientifique, parce que vous progressez vers le résultat souhaité à chaque fois que vous itérerez le produit.
Le processus itératif est répandu dans de nombreux secteurs. La plupart des projets Agile utilisent une approche itérative, améliorant progressivement le produit à chaque cycle ou sprint. La fin d’une itération devient le point de départ du tour suivant.
Par exemple, pensez aux produits Microsoft ou Apple. En utilisant une approche itérative, ces produits sont régulièrement mis à jour avec de nouveaux avantages ou fonctionnalités, en retirant certains des problèmes des éditions précédentes. Même les écrivains, les musiciens et les chefs cuisiniers utilisent le processus itératif pour affiner leur travail créatif.
Vous pouvez également utiliser le processus itératif lorsque le résultat final ou la décision ne peut pas être facilement révoqué(e) (comme le verdict d’un jury lorsque de nombreux votes doivent être effectués pour parvenir à un accord) ou si les conséquences de la révocation du résultat pourraient être émotionnellement et financièrement coûteuses (comme un mariage) ou avoir des implications à long terme (comme la guerre).
Qu’est-ce qu’une procédure itérative ?
Le processus itératif affine un produit grâce à des cycles d’ajustement répétés. En mathématiques, une procédure itérative identifie la solution à un problème en fonction d’une supposition initiale. Ensuite, vous introduisez une séquence d’algorithmes pour trouver la réponse.
Vous pouvez adapter cette procédure mathématique à tout problème qui nécessite une solution spécifique. Bien que vous n’ayez peut-être pas la bonne réponse au départ, vous pouvez commencer par une supposition, réviser votre solution, affiner votre estimation, réviser la solution révisée et répéter jusqu’à ce que vous obteniez la bonne réponse.
Imaginez que vous essayez de dupliquer un dessert que vous avez apprécié au restaurant. Vous savez qu’il contient du chocolat, mais vous ne pouvez pas identifier l’ingrédient secret qui le rend unique. Vous devinez, faites cuire le plat et le dégustez pour voir à quel point vous êtes proche de l’original. Ensuite, vous ajustez les ingrédients et les quantités, et réessayez. Chaque itération vous rapproche de votre objectif : le dessert parfait.
Pourquoi utiliser un processus itératif ?
Le modèle itératif est une alternative à l’approche en cascade, qui repose sur des étapes séquentielles. Lorsque vous utilisez l’approche en cascade, il est difficile de résoudre rapidement les inefficacités du développement ou de la conception, mais l’itération donne aux développeurs plus de flexibilité pour intégrer rapidement les changements.
La NASA a adopté le modèle itératif dans les années 1960 avec le projet Mercury et a continué de l’utiliser dans le cadre du projet de navette spatiale et de la collaboration avec l’U.S. Air Force pour développer l’avion hypersonique X-15. L’approche s’est également étendue à d’autres secteurs.
Dans les années 1970, IBM a commencé à utiliser le modèle itératif dans la conception de systèmes informatiques. Dans les années 1990, le Canada a développé son système de contrôle du trafic aérien selon une approche itérative. Aujourd’hui, les entreprises, des applications logicielles à l’ingénierie, en passant par la conception, le marketing et l’enseignement, utilisent une approche itérative pour développer des produits et répondre aux besoins du marché.
Le processus itératif vous donne la possibilité d’affiner et de réviser rapidement un produit, surtout si vous disposez d’une version initiale d’un produit mais que vous avez encore besoin d’identifier des fonctionnalités et des fonctions détaillées. Cette approche suppose que vous n’avez pas déjà toutes les réponses ou que l’environnement de votre produit, ainsi que les besoins de vos clients, changeront au cours du calendrier de développement. Un modèle itératif prend en compte l’évolution du paysage, vous permet de planifier les changements au fur et à mesure que vous créez votre produit, et vous aide à produire des livrables adaptés à votre marché. Voici quelques-uns des avantages spécifiques :
- Il est efficace. Vous pouvez créer votre produit étape par étape, plutôt que retravailler l’ensemble d’un plan au fur et à mesure que des changements surviennent. De plus, la charge de travail de l’équipe est répartie plus efficacement tout au long du cycle de développement du projet.
- Il s’adapte avec le temps. La première itération vous permet de développer la priorité absolue des fonctionnalités. Chaque itération est basée sur les améliorations identifiées au cours du cycle précédent, et les tests continus vous donnent une image claire du statut de votre projet. Vous pouvez voir les résultats tôt et souvent, car chaque itération est une étape importante gérée.
- Il est rentable. Les modifications de la portée ou des exigences du projet, qui sont courantes dans la plupart des projets, sont moins coûteuse qu’avec une approche en cascade.
- Il est collaboratif. Vous pouvez présenter les résultats de chaque itération aux parties prenantes et aux clients. Ils peuvent voir l’évolution du projet et s’assurer que vous répondez à leurs exigences.
- Il améliore la convivialité. Les tests et le débogage sont plus faciles avec des itérations plus petites, car vous pouvez identifier les défauts au début du processus et les utilisateurs tout comme les clients sont impliqués dans chaque itération.
- Il élimine la confusion. Vous pouvez détecter des incohérences ou des défauts dans les exigences, la conception, le code et d’autres implémentations à chaque itération, afin d’éviter les malentendus.
- Il est plus facile de gérer les risques. Vous abordez les parties à haut risque d’un projet en premier lieu, et chaque itération vous permet d’identifier et de résoudre les risques.
- Il offre une amélioration continue. Chaque itération permet à l’équipe d’intégrer facilement les leçons tirées des séries précédentes et d’améliorer continuellement le processus de développement.
Qu’est-ce que le modèle de processus itératif ?
Le modèle de processus itératif est un processus cyclique dans lequel vous effectuez et testez des ajustements incrémentaux. Il est populaire dans la technologie, l’ingénierie, le développement de logiciels, la conception, la recherche qualitative, la gestion de projets et d’autres secteurs.
Voici quelques informations sur la façon dont les entreprises utilisent le modèle de processus itératif :
- Wikis de sites Web : ces types de sites Web permettent aux utilisateurs d’agréger, de mettre à jour ou d’améliorer le contenu. Par exemple, Wikipédia s’appuie sur le contenu généré par les utilisateurs qui permet aux réviseurs d’ajouter des informations pertinentes ou de supprimer du contenu obsolète ou inutile. Un wiki n’est jamais terminé. Dans le modèle de processus itératif, le site évolue continuellement avec de nouvelles informations.
- Interfaces homme-ordinateur : de nombreux consommateurs éprouvaient des difficultés à utiliser les premiers ordinateurs. Les programmeurs disposaient d’un ensemble spécifique de compétences et de connaissances, mais ils ne représentaient pas les consommateurs quotidiens. En utilisant le modèle de processus itératif, les concepteurs ont recueilli des commentaires, ajusté l’interface en fonction de ces commentaires et publié une version mise à jour. Ces améliorations se poursuivent aujourd’hui. Les interfaces et les logiciels informatiques continuent d’évoluer en fonction des commentaires et des besoins des consommateurs. Le processus d’amélioration de la convivialité s’étend désormais à une gamme d’appareils mobiles et de smartphones.
- Informatique et programmation informatique : l’itération est une technique informatique clé pour créer des algorithmes et développer des logiciels. Avec le modèle de processus itératif, un programme informatique exécute une séquence d’instructions ou d’opérations mathématiques encore et encore. Le programme s’exécute en boucle pour répéter une partie du programme ou du code jusqu’à ce qu’il atteigne un événement prédéterminé ou termine le nombre de répétitions souhaité. Par exemple, un site Web peut utiliser du code qui actualise à plusieurs reprises une page jusqu’à ce que l’utilisateur clique sur un bouton. Ou encore, un programme informatique peut exécuter un algorithme pour réorganiser les lettres dans un mot (ou l’alphabet entier) jusqu’à ce qu’il forme toutes les combinaisons possibles. L’itération est similaire à la récursivité dans la programmation informatique. Les deux suivent à plusieurs reprises un ensemble d’instructions et peuvent être utilisées pour le même effet.
- Gestion de projet : l’approche itérative aide les organisations (et les chefs de projet) à gérer l’incertitude inhérente à de nombreux projets. Plutôt que supposer que toutes les exigences, les cas d’utilisation et les besoins de l’entreprise peuvent être identifiés avant le début du projet (typique d’une approche en cascade), le modèle itératif suppose que les attentes des utilisateurs et les besoins de l’entreprise changeront au cours de la période de développement. En créant un produit sous formes de parties qui sont affinées et adaptées dans les cycles suivants, le processus itératif répond à la nature imprévisible des projets, ainsi qu’aux besoins et à l’engagement des clients.
- Enseignement : le modèle de processus itératif se concentre sur les élèves qui apprennent de leurs erreurs en résolvant des problèmes. Cette approche permet de se rapprocher de la perfection par la pratique. Les élèves réfléchissent, affinent et révisent leur travail dans le cadre du processus d’apprentissage. Contrairement à l’informatique et aux mathématiques, les itérations pédagogiques ne se concentrent pas sur une seule « bonne » solution prédéterminée. L’approche itérative dans l’enseignement crée une culture qui favorise un cycle continu d’apprentissage.
- Systèmes juridiques : le fondement de la common law est le stare decisis, concept selon lequel les verdicts sont fondés sur des décisions judiciaires antérieures. Stare decisis est une expression latine qui signifie « s’en tenir à ce qui a été décidé ». En suivant le modèle de processus itératif, cela signifie que tout précédent juridique s’appuie sur des décisions antérieures.
- Science de l’évolution : les archives sur les fossiles indiquent l’utilisation d’un processus itératif. L’évolution répétée au fil des générations montre un changement des caractéristiques des espèces biologiques. Certaines caractéristiques deviennent plus courantes ou plus rares à mesure que les parents transmettent leurs gènes à leur progéniture.
Comment fonctionne le processus itératif ?
Le processus itératif implique un cycle continu de planification, d’analyse, de mise en œuvre et d’évaluation. Chaque cycle produit un segment de développement qui constitue la base du cycle suivant d’amélioration itérative.
Vous commencerez par la planification initiale et la définition des exigences globales. Mettez en œuvre votre travail de développement initial, puis affinez-le au fil des essais et des erreurs. Une fois que vous avez terminé le premier cycle, ce segment de travail forme la partie suivante du projet. Chaque cycle doit idéalement améliorer le produit global.
Il n’y a pas de rythme standard de développement ; au lieu de cela, les exigences du produit et vos ressources définiront l’efficacité de votre parcours d’itération.
Première étape : planification et exigences. Au cours de cette étape, cartographiez les exigences initiales, rassemblez les documents connexes et créez un plan et un calendrier pour le premier cycle itératif.
Deuxième étape : analyse et conception. Finalisez les besoins de l’entreprise, les modèles de bases de données et les exigences techniques en fonction du plan. Créez une architecture, un schéma ou un algorithme fonctionnel(le) qui répond à vos exigences.
Troisième étape : mise en œuvre. Développez les fonctionnalités et la conception requises pour répondre aux spécifications.
Quatrième étape : test. Identifiez et localisez ce qui ne fonctionne pas ou ne répond pas aux attentes. Les parties prenantes, les utilisateurs et les testeurs de produits doivent être pris en considération via leur expérience.
Cinquième étape : évaluation et vérification. Comparez cette itération avec les exigences et les attentes.
Une fois ces étapes terminées, il est temps d’aborder le prochain cycle. Dans le processus itératif, le produit revient à la première étape en s’appuyant sur ce qui fonctionne. Identifiez ce que vous avez appris de l’itération précédente. Ce développement itératif, parfois appelé développement évolutif ou circulaire, est basé sur l’affinement de la première version au cours des cycles suivants, en particulier lorsque vous rassemblez et incluez les exigences. Il vous permet de rester flexible lorsque vous identifiez de nouveaux besoins ou des problèmes commerciaux inattendus.
Quelle est la différence entre le développement itératif et le développement incrémental ?
Le développement itératif s’appuie sur une série de boucles répétitives ou cycliques dans lesquelles vous révisez et améliorez un produit en fonction des commentaires des utilisateurs et des parties prenantes. Bien que le terme puisse être utilisé de façon interchangeable avec le développement incrémental, il existe une grande différence entre les deux.
Avec le développement incrémental, vous superposez de nouvelles fonctionnalités dans de petites sections à chaque itération. Mais cela va au-delà de la simple amélioration du produit par itération. Vous ajoutez méthodiquement de nouvelles fonctionnalités à chaque cycle dans un processus étape par étape, développez différentes sections du produit ou du système à différents moments et rythmes, et les ajoutez au produit complet au fur et à mesure que vous les terminez.
De nombreux projets utilisent les deux approches en même temps pour mener à bien un projet. Par exemple, les méthodologies Agile et Scrum sont basées sur une approche itérative et incrémentale. Elles sont itératives car une version est affinée lors des exécutions suivantes. Elles sont incrémentales parce que des sections de travail sont livrées tout au long du projet.
Qu’est-ce que le processus de développement itératif ?
De nombreux logiciels et applications Web s’appuient sur le processus de développement itératif, car il donne aux développeurs plus de flexibilité. Généralement, le cycle de vie du développement du système (SDLC) utilise le développement itératif ainsi que le développement incrémental. Au fur et à mesure que le système est développé, le SDLC devient de plus en plus complexe.
Cette approche offre plusieurs avantages. Elle permet aux chefs de projet de diviser l’ensemble du projet en petites parties qui s’appuient les unes sur les autres, et de commencer par les problèmes ou les éléments les plus critiques pour le projet. Elle permet également à l’équipe de développement de se concentrer sur une partie du projet à la fois, la protégeant des problèmes commerciaux qui pourraient les détourner ou les distraire. Et les parties prenantes peuvent constater des progrès concrets tout au long du cycle de vie de l’application ou du système logiciel(le).
Dans le modèle itératif, le développement commence par un petit ensemble d’exigences pour une petite partie du projet, plutôt que par une liste complète pour l’ensemble du projet. L’équipe conçoit, développe, teste et affine le code en cycles répétés. Elle peut ajouter d’autres fonctionnalités dans les cycles suivants jusqu’à ce que l’application logicielle complète soit prête à être mise sur le marché.
Première étape : exigences. Étant donné que vous travaillez sur une section, ou une itération, du produit, vous devez identifier les exigences logicielles ou matérielles pour cette section. Indiquez clairement qui va utiliser le système et comment il sera utilisé. Identifiez l’objectif ou la tâche du produit que vous développez, surtout si vous travaillez à partir d’une liste de contrôle de projet. Définissez ce qui peut être considéré comme un résultat réussi pour cette nouvelle section du logiciel.
Deuxième étape : analyse. Passez en revue les exigences afin d’identifier et de résoudre toute attente incomplète, ambiguë ou contradictoire. Sachez quelles données vous devez inclure pour produire le logiciel et quelles données le logiciel produira.
Troisième étape : conception. Utilisez les spécifications finales des exigences pour concevoir le logiciel. Élaborez les schémas qui décrivent le comportement du logiciel, les processus d’entreprise, la mise en page de l’interface et les fonctionnalités.
Quatrième étape : codage. À l’aide des documents de conception de logiciels, produisez le code qui crée le résultat que vous avez identifié dans les exigences et l’analyse.
Une fois que vous avez terminé la première section, demandez aux utilisateurs de vous adresser des commentaires pour identifier les bugs, problèmes ou lacunes. Chaque cycle (ou itération) repose sur les commentaires et, d’une certaine manière, sur l’échec, en apprenant de vos erreurs. Cette planification heuristique, ou apprentissage par essais et erreurs, vous permet de modifier les résultats jusqu’à ce que vous obteniez les performances souhaitées. Ensuite, vous pouvez passer à l’itération suivante pour ajouter des fonctionnalités et des fonctions. Suivez ce processus jusqu’à ce que le logiciel, l’application ou le système soit terminé.
La clé du succès dans le développement itératif de logiciels est d’être rigoureux dans la validation des exigences et des tests. Au fur et à mesure que vous développez de nouvelles itérations, effectuez une vérification systématique pour vous assurer que les nouvelles versions sont compatibles avec les itérations précédentes. Préparez-vous à toute rétro-ingénierie afin d’intégrer de nouvelles itérations aux versions précédentes.
Qu’est-ce que le processus itératif dans la méthodologie Scrum ?
Le processus itératif dirige la méthodologie de développement Scrum, dont l’objectif consiste à fournir une valeur commerciale maximale dans le minimum de temps.
Dans la méthodologie Scrum, chaque itération est appelée sprint et dure généralement 2 à 4 semaines. Chaque sprint commence par une réunion de planification qui évalue la liste des tâches, les hiérarchise et identifie le travail à accomplir dans l’itération. Ensuite, l’équipe finalise les exigences, l’analyse et la conception. Elle met en œuvre et teste le travail. L’itération se termine par une revue de sprint et une rétrospective qui constituent la base du prochain sprint. La méthodologie Scrum associe toutes les étapes du processus itératif à chaque itération.
Comme toutes les approches itératives, la méthodologie Scrum reconnaît que les objectifs et la portée d’un projet évoluent, car les clients peuvent ne pas être en mesure d’identifier pleinement ce dont ils ont besoin au début du projet et que l’équipe fera face à des défis qu’elle ne pouvait pas prévoir au début du projet. La méthodologie Scrum reconnaît que vous ne pouvez pas identifier toute la portée au début et propose un cadre qui permet à l’équipe de s’adapter facilement aux changements.
Qu’est-ce que le processus de conception itérative ?
Variante du modèle itératif, le processus de conception itérative permet aux concepteurs de créer, tester, analyser et affiner rapidement des idées pendant n’importe quelle phase du processus de conception.
Les concepteurs commencent par une solution pour leur produit basée sur les premières observations et recherches. Ils peuvent ensuite explorer et valider leurs hypothèses à travers le processus d’idéation, de prototypage, de test, d’analyse et d’affinement. Ce processus, appelé prototypage rapide ou prototypage en spirale, permet aux concepteurs de réussir plus rapidement et d’impliquer plus efficacement les parties prenantes et les clients.
Première étape : observation et recherche des utilisateurs. La première question que les concepteurs se posent : « Quel est le problème que nous essayons de résoudre ? ». Vous devez comprendre les utilisateurs et analyser leurs habitudes pour savoir ce que vous allez concevoir et développer. Les recherches sur les utilisateurs, telles que les groupes de réflexion, les entretiens ou les tests A/B, vous aideront à identifier les besoins et le comportement des utilisateurs, ainsi qu’à donner un aperçu des réactions émotionnelles face à votre produit. Cela vous fournit le contexte utilisateur dont vous avez besoin pour commencer à réfléchir à des solutions.
Vous en apprendrez plus sur la manière dont le client interagit avec le produit, les informations environnementales (comme l’endroit où il l’utilise et avec qui), et d’autres ressources qu’il pourrait avoir autour de lui. Vous pouvez envisager de créer des organigrammes, des diagrammes ou d’autres aides visuelles pour saisir des informations. Les mots peuvent ne pas être en mesure de décrire le problème comme une image le peut.
Deuxième étape : idéation. Au cours de cette phase, vous et votre équipe pouvez commencer à générer des idées qui répondent au problème que vous avez identifié grâce à vos recherches. Armés d’informations sur les utilisateurs, leurs approches émotionnelles face à votre produit et le contexte dans lequel ils l’utilisent, essayez de faire du brainstorming pour explorer des solutions qui satisfont vos utilisateurs. Au fur et à mesure que vous développez des idées, assurez-vous de réfléchir à la signification, ou la raison d’être, de votre produit. Qu’est-ce qui parlera aux utilisateurs ? Qu’est-ce qui les satisfera ? Vous souhaitez exprimer l’âme de votre produit à l’aide d’une conception stratégique réfléchie.
Troisième étape : prototypage. Au cours de cette phase de « création », votre équipe crée un exemple précoce de votre produit. Vous l’utiliserez pour tester des concepts ou des systèmes que vous envisagez pour la conception finale. Le prototype doit indiquer comment le produit sera utilisé, qu’il s’agisse de fonctionnalités logicielles de base, de maquettes fonctionnelles ou même de maquettes papier de votre conception visuelle. Celles-ci sont plus faciles et moins chères à produire qu’un système entier, et vous permettent de tester et d’affiner votre conception rapidement.
Quatrième étape : analyse. Il est temps de recueillir des commentaires sur votre conception. Demandez aux utilisateurs de tester le prototype, recueillez des commentaires sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, et évaluez dans quelle mesure vos hypothèses répondaient à leurs besoins. Les tests d’utilisabilité aideront à valider vos hypothèses concernant votre conception et à guider la prochaine itération. Prenez ce que vous avez appris, modifiez votre conception et commencez le prochain cycle de conception.
La recherche prouve que le processus de conception itérative fonctionne. Peter Skillman, de Palm, Inc., a inventé le Marshmallow Challenge, qui a démarré en tant qu’exercice de cohésion d’équipe offrant des leçons de collaboration et de créativité. Le défi consiste à donner aux équipes 20 spaghettis, un mètre de ficelle, un mètre de ruban adhésif et une guimauve. Elles ont 18 minutes pour construire une tour qui soutiendra la guimauve. L’équipe qui construit la tour la plus haute gagne.
Un groupe de maternelles et un groupe de diplômés d’écoles de commerce se sont affrontés dans le cadre de ce défi. Les maternelles ont gagné. De nombreuses équipes ont répété ce défi plusieurs fois. Les maternelles continuent de gagner. Il semble qu’ils soient plus enclins à commencer par une conception simple, à tester le prototype et à itérer jusqu’à ce qu’ils trouvent une solution qui fonctionne. Les adultes ont tendance à passer leur temps à se disputer la direction du projet, à discuter du plan à adopter, puis à manquer de temps pour construire la tour. Tom Wujec d’Autodesk parle de la recherche dans cette présentation TED.
En se concentrant sur la façon dont les utilisateurs pensent et se comportent, la conception itérative aide les équipes de conception à réduire les problèmes d’utilisabilité, en particulier au début d’un projet lorsque le coût d’élimination des erreurs est modeste. Vous pouvez améliorer votre efficacité lorsque vous organisez clairement les ressources, les protocoles et la documentation pour chaque itération. Mais le processus de conception itérative a certaines limites, et le développement de produits doit inclure d’autres compétences.
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La conception itérative se concentre sur l’amélioration progressive ou cyclique. Si vous recherchez une véritable innovation, envisagez d’utiliser le processus de conception stratégique pour vous aider à découvrir les besoins non satisfaits des utilisateurs.
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Les commentaires des utilisateurs que vous recueillez dans le cadre du processus de conception itérative peuvent vous aider à identifier les problèmes d’utilisabilité. Mais les utilisateurs peuvent rarement vous dire comment résoudre ces problèmes, car ils ne connaissent peut-être pas la réponse. L’itération basée sur les commentaires des utilisateurs vous aidera à apporter des modifications, mais peut ne pas résoudre le problème. Au fur et à mesure que vous itérerez, incluez des experts en conception d’interaction qui vous aideront à créer des produits intuitifs.
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Certains aspects de la conception des produits, comme la couleur, la forme, la typographie et la phraséologie, créent un lien émotionnel avec les utilisateurs. Les concepteurs qui se spécialisent dans ces fonctionnalités savent comment créer une expérience produit satisfaisante. Il s’agit d’une compétence unique qui ne peut pas être dupliquée par le processus de conception itérative.
De nombreuses entreprises expérimentent le darwinisme de la conception, l’idée que les produits, comme l’évolution, vont passer par une série de changements progressifs et presque se concevoir eux-mêmes. La conception itérative favorise une conception rapide et réactive. Mais sans d’autres couches dans le processus, telles que la conception stratégique et la conception d’interaction, ces produits peuvent échouer parce qu’ils ne répondent pas aux besoins réels des utilisateurs. Des entreprises telles que Google et Microsoft expérimentent la création de produits uniquement grâce au darwinisme de la conception. Votre entreprise tirera des bénéfices si la planification des produits comprend une conception stratégique permettant de créer quelque chose de significatif pour les utilisateurs.
Qu’est-ce qu’un processus non itératif ?
Le processus non itératif adopte une approche en cascade non modifiée de la conception et du développement de produits. La progression s’effectue de façon linéaire pour livrer un produit complet. La planification, les exigences, les spécifications et la documentation pendant le projet sont très contrôlées.
Le processus non itératif suppose également que les exigences peuvent être verrouillées, ce qui rend difficile (et coûteuse) la gestion des changements. Il ne contient pas de boucle qui utilise des tests et des commentaires pour affiner le produit. Au lieu de cela, la progression est mesurée par l’achèvement des produits de travail intermédiaires. En comparaison, l’approche itérative produit des itérations ou des cycles plus petits, est très flexible et adaptable, et fournit régulièrement des produits de travail.
Par exemple, la plupart des projets de construction et d’architecture reposent sur un processus non itératif. Tout d’abord, vous recueillez les exigences, puis vous planifiez la conception et la divisez en phases. Une fois la construction terminée, vous passez en revue la structure pour en assurer la sécurité et l’entretenir. Le plan est entièrement cartographié au début du projet, et la plupart des changements sont coûteux, en temps ou en argent.
Processus d’architecture itératif
Plutôt que vous concentrer sur un projet final et terminé, travaillez sur des itérations qui se concentrent sur les sous-parties terminées. Les concepteurs peuvent appliquer les leçons apprises dans chaque sous-partie aux itérations suivantes. En effet, l’architecture globale répondra mieux aux changements.
Le processus d’architecture itératif permet aux concepteurs de surmonter l’un des principaux défis de l’architecture : créer un plan complet au début du projet. Il peut être difficile de créer un plan fini, car les plans de projet ne peuvent pas évoluer facilement pour s’adapter à l’évolution des forces du marché ou des besoins de l’entreprise. Cela dit, lorsqu’il est appliqué à l’architecture, le processus itératif aide à surmonter cet obstacle.
Que signifie un processus itératif en recherche ?
Les méthodes de recherche sont intrinsèquement itératives. Les scientifiques conçoivent une hypothèse, la testent, notent leurs conclusions, puis utilisent ces informations pour influencer la prochaine hypothèse. Les chercheurs commencent par une observation et vérifient leurs résultats, ce qui conduit à de nouvelles questions de recherche.
Qu’est-ce que le processus itératif dans la recherche qualitative ?
La recherche qualitative est un processus qui recueille des données par le biais d’observations, d’entretiens, d’enquêtes et de documents pour trouver le côté « humain » d’un sujet. Parce que cette approche implique les opinions, les valeurs et les comportements des gens, elle exige la flexibilité du processus itératif.
Les chercheurs ajustent leurs méthodologies, leurs processus de collecte de données et leurs questions pendant le projet en fonction de ce qu’ils apprennent. Par exemple, un chercheur peut réviser les questions d’un entretien en fonction des réponses fournies sur des sujets précédents. Le chercheur peut catégoriser les réponses en utilisant un cadre dès le début, mais peut ajuster les catégories au fur et à mesure que les données révèlent plus de contexte ou de nuances de signification. Les chercheurs qualitatifs en sciences sociales, santé, enseignement et affaires utilisent généralement le processus itératif.
Que signifie le processus itératif en psychologie ?
Les évaluations psychologiques sont itératives. Les informations sont recueillies et évaluées, les symptômes sont identifiés et les résultats ou les traitements sont suggérés. Les cliniciens évaluent plus tard les changements de leurs patients et ajustent les traitements. L’itération se produit en examinant les données et en les reliant à des informations émergentes.
Le modèle de retraitement itératif suppose que les épisodes émotionnels (comme la colère ou la joie) sont créés au fur et à mesure que l’information circule à travers certains centres du cerveau. Le cerveau intègre les objectifs, les valeurs, les désirs et les intentions d’une personne pour façonner une instance émotionnelle. Différents modèles d’activité neuronale peuvent créer différents événements émotionnels.
Au cœur de toute science se trouve le processus itératif, dans le but de se rapprocher de la vérité grâce à la recherche au fil du temps. La recherche s’appuie sur la crédibilité des résultats précédents afin que l’itération puisse se produire. Selon un article récent de Nature, la psychologie fait face à une crise de reproductibilité. Les chercheurs ont essayé de reproduire les résultats de 21 expériences, mais leur succès a été limité. D’autres facteurs peuvent toutefois être à l’œuvre. Parce qu’elle implique des émotions humaines, la psychologie est extrêmement compliquée et les expériences peuvent être difficiles à dupliquer.
Les défis du processus itératif
Une menace majeure pour le processus itératif est la dérive de la portée, qui peut survenir en raison de l’absence d’échéance ferme ou de solution définie. Pour éviter la dérive de la portée, les chefs de projet doivent tenir à jour une liste de priorités et de repères.
Les échéances peuvent également être difficiles. Les membres de l’équipe veulent continuer à apporter des modifications pour améliorer un produit. Cela peut inquiéter les parties prenantes et les clients. Les chefs de projet doivent peut-être accorder plus d’attention à l’équipe, être fermes quant aux exigences qui doivent être traitées dans l’itération, ou être prêts à dire qu’un produit est assez bon pour être testé et évalué.
Si vous travaillez avec des fournisseurs sur n’importe quel projet, vous devez être clair sur les exigences et le calendrier. Dans le modèle itératif, des contrats et des attentes clairs sont essentiels. Au début de tout contrat, assurez-vous d’avoir un tarif horaire ou celui du marché si le projet s’éloigne trop de sa portée ou de son échéance. Même si le projet change pour de bonnes raisons, vous et le fournisseur devez être disposés à être flexibles plutôt que vous en tenir à un calendrier ou à une portée qui va à l’encontre du but même de l’itération.
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